NEWS N°1 – Guitare Mag

Jeff Beck dans les bacs !

Sortie simultanée à la mi-juillet de l’album « Loud Hailer » (Atco Records/Warner Music) et de Beck 01 (Genesis Publications), beau livre inédit à tirage limité
Après « Emotion & Commotion », couronné par un Grammy en 2010, Jeff Beck sort « Loud Hailer », son premier album studio depuis 6 ans, co-produit par Filippo Cimatti. 11 titres écrits pour la majeure partie « chez lui, près du feu, avec une caisse de Prosecco », fruits de sa collaboration avec deux jeunes musiciennes (la chanteuse Rosie Bones et la guitariste Carmen Vandenberg), rencontrées via Roger Taylor (batteur de Queen) – parmi lesquels le single Live in the Dark et la reprise, en ouverture de cet album, de The Revolution Will Be Televised (signé Gil-Scott Heron).
Jeff enchaîne ensuite avec une tournée d’été d’une dizaine de dates aux Etats-Unis, en compagnie de Buddy Guy, dont une soirée spéciale le 10 août au Hollywood Bowl de Los Angeles, célébrant ses 50 ans de carrière.
Intronisé deux fois au Rock’n’Roll of Fame (en tant que membre des Yardbirds en 1992 et comme artiste solo en 2009), titulaire de huit Grammy Awards, élu parmi les 100 meilleurs guitaristes de tous les temps par le magazine Rolling Stone, « El Becko » a également mis la dernière main à son premier « book » officiel, Beck 01 (Genesis Publications, www.jeffbeckbook.com), beau livre à tirage limité (2000 copies pour le monde entier), rassemblant plus de 400 photos rares et inédites, déclinant sa passion pour les Hot Rods et le rock’n’roll, dont chaque exemplaire numéroté et signé bénéficie d’un étui de protection fait main, en cuir et aluminium. « Jeff Beck est mon guitariste préféré de tous les temps, que puis-je ajouter après ça ? », déclare John McLaughlin, qui en signe la préface. Bel hommage de l’un de ses pairs à l’un des plus grands stylistes vivants de la six-cordes !

Triplé gagnant pour « Slowhand »
Sorti en mai dernier, « I still Do », le 23^ème album studio (en solo) d’Eric Clapton, n’aura mis qu’une quinzaine de jours pour atteindre la première place du Billboard, dans la catégorie « Top Rock Albums » (44000 copies vendues dans l’intervalle), devançant Bob Dylan (« Fallen Angels ») et Mudcrutch, le groupe de Tom Petty (« 2 »). Une performance qui renoue avec le succès de « Clapton » (sorti en 2010).
Comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, signalons la sortie imminente chez Rhino Records de « Crossroads Revisited : Selections from the Crossoroads Guitar Festival », un coffret de 3CD regroupant 41 titres live enregistrés lors des éditions 2004, 2007, 2010 & 2013 du festival fondé en 1998 par le guitar hero. Outre Clapton lui-même, on y retrouvera le « who’s who » des guitaristes de tous styles : B.B. King, J.J. Cale, Buddy Guy, John Mayer, Sheryl Crow, James Burton, Carlos Santana, Jeff Beck, Albert Lee, Joe Walsh, James Taylor, Derek Trucks, Susan Tedeschi, Robert Cray, ZZ Top, Los Lobos, Keb’ Mo’, etc.
Jamais deux sans trois ! Pour fêter ses 40 ans d’activité et son 100^ème ouvrage, Genesis Publications, éditeur spécialisé dans les ouvrages de luxe à tirage limité, ressort en édition « de poche » quatre « classiques » de son catalogue, rassemblés spécialement en coffret (1500 exemplaires numérotés et signés, reliure cuir) : Songs by George Harrison, signé George Harrison et Keith West (publié originellement en 1987), Pleased to Meet You, du photographe Michael Putland (avec une introduction de Mick Taylor), Speed of Life, de Masayochi Sukita & David Bowie, et 24 Nights, fruit de la collaboration d’Eric Clapton et du peintre/graphiste Sir Peter Blake (créateur de la pochette de « Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band »), qui a également participé à la conception graphique de cette réédition. Un projet qui vient concrétiser une idée lancée à l’origine par George Harrison et le fondateur de Genesis, Brian Roylance. Notons enfin que depuis 1991, le grand Eric a participé à quatre ouvrages publiés par la maison : le Live in Japan de George Harrison, Concert for George, 24 Nights et Six Strings Stories.
« Slowhand », qui fera la couv’ de notre confrère Guitar World en juillet, est décidément sur tous les fronts en ce milieu d’année 2016 !

Les Red Hot en concert en octobre :
un album gratuit pour chaque billet vendu !
Après la sortie de leur 11^ème album, « The Gateway » (produit par Danger Mouse), les Red Hot Chili Peppers annoncent leur grand retour en France pour l’automne. Devant l’affluence des demandes (concert parisien du 16/10 complet 15 jours après ouverture de la billetterie !), deux dates supplémentaires ont été rajoutées à Paris (les 15 & 18/10 – AccorHotels Arena), succédant au concert du 13/10 à l’Arena de Montpellier. Qu’on se le dise : chaque billet acheté donnera droit à une copie physique ou digitale du nouvel album (au choix). On y court !

L’Île de Beauté au son des guitares
27^èmes Nuits de la Guitare de Patrimonio (du 17 au 24 juillet)
Connu pour ses domaines viticoles, le village de Patrimonio abrite un des plus beaux festivals de guitare au monde. « Ce que j’aime le moins à Patrimonio, c’est quand il faut repartir », avouait le regretté Marcel Dadi. Quant à Jeff Beck, qui y donna plusieurs concerts mémorables, il rêve toujours d’acquérir l’église San Martinu (qui domine le théâtre de verdure, où se produisent les artistes, parachevant la magie du site…). Tout véritable amoureux de la six-cordes se doit donc d’aller un jour à Patrimonio ! L’année 2016 promet en tout cas d’être forte en émotions. Stars de l’instrument et nouvelles révélations s’y disputeront la lumière des projecteurs (les concerts débutent le plus souvent à 21h30), couvrant une large palette de styles. Si la chanson est également à l’honneur (Thomas Dutronc le 17/7, Souchon-Voulzy le 19, Selah Sue le 23, Francis Cabrel – pour la première fois en Corse ! – en soirée de clôture le 24), elle est servie ici par de véritables ambassadeurs de la guitare, entourés le plus souvent de pointures du genre (respectivement : Rocky Gresset, Michel-Yves Kochmann ou Freddy Koella…). Côté instrumentistes, l’électricité des « power trios », sous la houlette de Simo (le 18), émule de Duane Almann originaire de Nashville, ou de Stevie Nimmo (le 23), alternera avec la virtuosité des maîtres de l’acoustique : l’ébouriffant Yamandu Costa, venu du Brésil, en solo (le 20), ou l’impeccable Angelo Debarre, et son swing inspiré, en quintet (le 22), sans oublier la rencontre au sommet entre l’Argentin Luis Salinas et le Français Sylvain Luc (le 20), associés pour l’occasion à une rythmique superlative (André Ceccarelli et Rémi Vignolo – ça promet de groover férocement !). Sans aucun doute un des « musts » de l’été en matière de hautes réjouissances guitaristiques.
Informations et réservations : www.festival-guitare-patrimonio.com

Santana, Vai & Satriani à l’affiche de la 10^ème édition de Guitare en Scène
à Saint-Julien-en-Genevois (du 13 au 17 juillet) !
Pour cette édition anniversaire, Guitare en Scène, qui avait déjà un très beau palmarès à son actif (Mark Knopfler, Sting, Scorpions, ZZ Top, Brian May…), a mis « les petits plats dans les grands ». Le cru 2016 s’annonce en effet exceptionnel, avec des exclusivités (Eric Gales, Robert Randolph, première date européenne pour Killcode, dernière tournée électrique de Status Quo, tournée d’adieu de Twisted Sister…) ou des concerts très rares dans de telles conditions d’écoute (soulignons que ce festival se caractérise notamment par sa dimension « humaine », misant sur l’intimité et la proximité avec les artistes, d’où une jauge limitée à 5500 spectateurs par jour sur le stade de 20000 m2 de Saint-Julien-en-Genevois). Steve Vai (tournée 25ème anniversaire de « Passion and Warfare ») le 14, Joe Satriani et Dweezil Zappa (« plays Frank ») le 15, Status Quo le 16, Carlos Santana (seule date française en dehors de Paris !) le 17 – constituent la « ligne de tête » de cette programmation tout simplement classieuse. Mais les choses ne s’arrêtent pas là, puisque des surprises émailleront par ailleurs le déroulement de cette 10ème édition, à commencer par la finale du Tremplin organisé à cette occasion (départageant les trois groupes finalistes), suivie d’un concert gratuit (le 13), ou bien la jam couronnant le concert de Satriani (le 15). On y va !
Informations et réservations : www.guitare-en-scene.com

Les 20 ans de Pause Guitare à Albi
(du 5 au 10 juillet 2016)
Pour fêter sa 20^ème édition, la chanson et la guitare sous toutes ses formes seront à l’honneur cette année à Albi, avec une programmation éclectique, regroupant artistes français et internationaux (80 concerts, répartis sur 7 scènes, dont 4 gratuites). On pourra y entendre, notamment : Louise Attaque (7/7, Pratgraussals), Gilbert Clamens & Roland Dyens (7/7, L’Athanor), Kendji Girac & Mika (8/7, Pratgraussals), Rover & Dyonisos (8/7, Grand Théâtre), Francis Cabrel, Joan Baez & Sanseverino (9/7, Pratgraussals), Feu ! Chatterton & Elton John (10/7, Pratgraussals).
Site : www.pauseguitare.net

Toutes les couleurs de la six-cordes au Festival Couleurs Guitare
à Méjannes-le-Clap (du 16 au 18 septembre)
Louis Winsberg, Michel Haumont, Jean-Félix Lalanne & Joël Gombert seront à l’affiche de ce nouveau rendez-vous consacré à notre instrument favori. Au programme de cette première édition : concert (le 16), master-class (le 18), exposition de luthiers (Philippe Berne, Marc Boluda, Yvan Jordan, Stefan Barillon, Christophe Micou, Julien Garcia & Christopher Schuetz ont d’ores et déjà répondu favorablement à l’appel…). Cette manifestation se distinguera également par l’organisation d’un concours de guitare (le 17), ouvert à tous les styles (classique, picking, blues, folk, jazz…), selon trois catégories (débutants, amateurs & confirmés).
Renseignements et inscription : patou.ogier@wanadoo.fr – Tél. : 06 42 05 49 33
Site : www.festival-couleurs-guitare.com

Stochelo Rosenberg enregistre la B.O. de Django Mélodies

Pour la musique du film Django Mélodies, le premier biopic jamais produit sur le génial Manouche (incarné à l’écran par l’acteur Reda Kateb) – actuellement en cours de montage –, le réalisateur Etienne Comar a demandé à Stochelo Rosenberg de rejouer note à note les chorus de Django. Un challenge qui a conduit le virtuose hollandais à se replonger dans la musique de ses débuts, qui a nourri son style. Après deux mois de préparation intensive, le guitariste a gravé de nouvelles versions de ces titres au charme intemporel, qui constitueront une large part de la B.O. A la sortie du studio des Palais des Congrès, où se déroulaient les séances, Stochelo nous livre ses impressions « à chaud » sur cette expérience singulière – l’occasion d’évoquer le phrasé, la fameuse question des doigtés (deux ou quatre doigts ?), le son inimitable du maître, mais aussi le projet de Messe que Django Reinhardt développa pendant les années de guerre… Ce n’est pas sur une Selmer, mais sur une guitare récente du luthier hollandais Ger Boonstra, dont il souligne les qualités de projection, que Stochelo a choisi de rejouer cette partition exceptionnelle. Au final, notons qu’il a fallu réunir les talents de pas moins de trois contributeurs (deux musiciens et un acteur) pour « composer » cinématographiquement le personnage de Django : Stochelo Rosenberg pour le son (c’est lui qui a enregistré la musique qu’on entendra), le guitariste Christophe Lartilleux pour les gros plans main gauche/main droite (phrasé à deux doigts, uniquement pour l’image) et Reda Kateb, qui a la charge du rôle principal. Bientôt sur vos écrans !

Jimi Hendrix à l'Ile de Wight par Bernard Rouan (août 1970)

Ile de Wight 1970 – Un festival de légende, de Bernard Rouan
Le photographe Bernard Rouan a réuni une centaines de clichés documentant le mythique festival de l’Ile de Wight, dont une série d’images en partie inédites consacrées à Jimi Hendrix (qui – faut-il le rappeler ? – donnait là un de ses derniers concerts). Prévue pour l’automne, la sortie de cet album photo (à paraître aux Editions Galeries & Musées) s’accompagnera d’une exposition et d’événements/signature à la Galerie Rouan (3 rue Perrée – 75003 Paris – face au Carreau du Temple). On peut d’ores et déjà commander l’objet par souscription, au tarif exceptionnel de 20 euros. Vivement conseillé aux aficionados du Voodoo Child, et à tous les amoureux de cette période (il n’est que de consulter pour mémoire l’affiche de Wight 1970 pour en évaluer le nombre !).
Informations : www.galerie-rouan.com

La Chitarra in Italia / The Guitar in Italy,
from the end of the eighteenth to the beginning of the nineteenth century.

LF Edizioni, Modena, Italia. Prix: 50€.
Ce livre de 170 pages, bilingue (Italien/Anglais), format A4 et superbement illustré, est l’œuvre commune de trois luthiers, chercheurs et restaurateurs italiens: Lorenzo Frigani, Anna Radice et Tiziano Rizzi.C’est à la fin du XVIIIe siècle que la guitare a opéré sa transition vers le modèle à six cordes simples. Et c’est cet instrument émergeant qui est le sujet du présent ouvrage: vingt-cinq guitares produites entre 1794 et 1847 y sont décrites, analysées, mesurées et généreusement photographiées. Pour mieux cerner le sujet, la collection présentée a été regroupée selon quatre zones géographiques distinctes “où l’on peut constater, plus qu’ailleurs, un profond sens de l’innovation et un caractère géographique affirmé” – soit le Piémont, la Lombardie, la Toscane avec l’Emilie, et enfin la région napolitaine. Chaque région est présentée dans son contexte historique, géographique et culturel, permettant ainsi d’entrer dans le vif du sujet avec de bonnes bases – bien qu’une carte détaillée n’eut pas été superflue.C’est à la page 30 que l’on pénètre dans la galerie : voici une guitare de Carlo Guadagnini, 1797. Instrument fonctionnel, sans décoration superflue, il est décrit en une demi-page, et photographié sept fois : de face, de dos, en détails pour le talon, la tête et le cartouche, et aussi démonté : on voit ainsi le barrage de la table et du fond, les tasseaux, ainsi que d’inévitables traces de réparations. Et pour finir, un croquis détaillé avec toutes les cotes : environ 25 mesures précises, y compris l’angle tête/manche.Chaque instrument sera traité de la même façon, seules les photos de détails changeront selon les circonstances. Vers la fin du volume, une table regroupe toutes les dimensions relevées, permettant ainsi d’évaluer rapidement l’évolution des diapasons, des angles de tête, des dimensions de table, etc.Ce volume comblera le passionné de lutherie historique, mais pas seulement : car il y a aussi la surprise de découvrir des modèles moins “médiatisés” que Lacote ou Panormo, et un réel plaisir à observer ces portraits qui vont de l’élégance longiligne à des rondeurs bien affirmées, de la sobriété souveraine à l’exubérance décorative rappelant le siècle passé, et tous ces innombrables détails qui font de chaque instrument une pièce unique (ici une tête refaçonnée… façon Dali, pour accueillir une corde supplémentaire, là une autre percée d’un trou cerclé d’ivoire, certaines en forme de huit, d’autres cannelées, voire évidées, des boutons accroche-ruban placés en divers endroits, des plaques de touche qui gagnent du terrain, des barrettes qui montent, qui montent, une moustache qui se termine en ricanante salamandre…).Historique, technique, esthétique, le plaisir est multiple, et on ne se lasse pas de feuilleter ce très bel ouvrage élaboré avec un soin et une passion sans équivoque.
Gérard Rebours

Agenda guitare

Santana, Benson, Gilmour, Buddy Guy…
Un été parisien en guitare !
Pointures et légendes de la six-cordes se bousculeront cet été sur les scènes parisiennes.
Outre Santana (le 5/7, AccorHotels Arena), on pourra en effet applaudir, successivement : George Benson (1 & 2/7, Olympia), Keb’Mo’ (6/7, New Morning), Buddy Guy (7/7, Olympia), Taj Mahal (9/7, Olympia), David Gilmour (16/7, Parc du Château de Chantilly), Whitesnake (19/7, Olympia), Marc Ribot (20/7, New Morning), Mike Stern (26/7, New Morning) et John Abercrombie (3/8, New Morning). Un programme des plus copieux, auquel nul amateur ne saurait résister !

McLaughlin, Scofield, Nile Rogers…
La fête continue… en province !
Parmi les festivals d’été, Jazz à Vienne et Jazz in Marciac se distinguent cette année par la qualité et l’intérêt de leur programmation « guitare ». On vous laisse juge !
A Vienne : Sanseverino (1/7), Chic featuring Nile Rodgers (2/7), soirée Hommage à Django Reinhardt (le 6/7) avec notamment Stochelo Rosenberg (en guest de l’Amazing Keystone Big Band) et Angelo Debarre (« Gipsy Unity »), Kevin Seddiki (7/7, Club de Minuit), John McLaughlin & The 4th Dimension (7/7), John Scofield/Brad Mehldau/Mark Guiliana (7/7), Buddy Guy (15/7).
A Marciac : John Scofield & John McLaughlin (2/8, Chapiteau), John Abercrombie (4/8, L’Astrada), Stochelo Rosenberg & Biel Ballester Trio (5/8, L’Astrada), Marc Ducret/Andy Emler/Eric Barret/Eric Echampard (8/8, L’Astrada), Tcheka & Mario Laginha (10/8, L’Astrada), Ana Popovic (11/8, L’Astrada).
Sites : www.jazzavienne.com
www.jazzinmarciac.com